Les sculptrices du XIXe siècle sortent enfin de l’ombre.
Longtemps éclipsées par Camille Claudel et Auguste Rodin, les sculptrices du XIXᵉ siècle retrouvent la lumière grâce à l’exposition « Au temps de Camille Claudel, être sculptrice à Paris », présentée jusqu’au 4 janvier au musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine.
Rassemblant près de 90 œuvres, sculptures, dessins, peintures et photographies, cette exposition met en valeur 18 artistes oubliées actives entre 1880 et 1913. Sous le commissariat d’Anne Rivière, historienne de l’art et spécialiste de Claudel, elle révèle la vitalité d’un réseau féminin trop souvent effacé.
Parmi elles : Marie Cazin et son Jeunes Filles (1886), Jessie Lipscomb, compagne d’atelier de Claudel, ou Jane Poupelet, dont l’Imploration (1928) dialogue avec l’Implorante de Claudel. De leurs débuts dans les ateliers parisiens à leur émancipation de Rodin, ces artistes dessinent une autre histoire de la sculpture, faite d’audace, de solidarité et de vision.
Hommage à Camille Claudel.
Camille Claudel, grandit à Nogent-sur-Seine et se forme à la sculpture auprès d’Alfred Boucher, qui décèle très tôt son talent. Installée à Paris, elle entre à l’Académie Colarossi avant de devenir l’élève, puis la collaboratrice et compagne d’Auguste Rodin, avec qui elle travaille notamment sur Les Bourgeois de Calais.
Leur relation passionnée mais tourmentée s’achève en 1898, Rodin refusant de quitter Rose Beuret, sa compagne officielle. Fragilisée, Claudel poursuit néanmoins son œuvre, mais ses troubles mentaux la conduisent à l’internement en 1913, où elle reste jusqu’à sa mort le 19 octobre 1943.
Son destin tragique a inspiré plusieurs films, dont Camille Claudel (1988) de Bruno Nuytten, avec Isabelle Adjani, et Camille Claudel, 1915 (2013) de Bruno Dumont, avec Juliette Binoche.
Cai Guo-Qiang au Centre Pompidou.
La fermeture pour cinq ans du Centre Pompidou sera marquée par Le Dernier Carnaval, une performance pyrotechnique inédite de Cai Guo-Qiang, spécialement conçue pour la façade du musée avec l’aide de sa propre intelligence artificielle, cAI.
Lauréat du Lion d’or à la Biennale de Venise en 1999 et exposé par la Fondation Cartier en 2000, l’artiste chinois est célèbre pour ses créations monumentales, mais aussi critiqué pour leur impact environnemental. Ses spectacles, utilisant des composés explosifs, ont suscité plusieurs polémiques, notamment après une performance controversée au Tibet avec la marque Arc’teryx, qui l’a conduit à présenter ses excuses et à participer au nettoyage du site.
La performance parisienne sera suivie, les 24 et 25 octobre, d’un événement musical en partenariat avec le label Because Music, clôturant symboliquement le musée avant sa rénovation.
Deux tableaux de Modigliani exposés pour la première fois depuis 50 ans.
Le 24 octobre à Paris, Sotheby’s mettra aux enchères deux portraits d’Amadeo Modigliani, représentant Raymond Radiguet et Elvira, exposés pour la première fois depuis cinquante ans. Peintes entre 1915 et 1919 et estimées entre 5,5 et 7 millions d’euros, ces œuvres évoquent le bouillonnement artistique de Montparnasse.
Modigliani y célèbre à la fois Radiguet, jeune écrivain proche de Jean Cocteau, et Elvira, muse mystérieuse décrite comme une « poupée vivante », révélant son talent de coloriste et sa sensibilité à la figure féminine.

